le mars 23, 2021
Le marché du fitness français évolue, et vite. L’arrivée de Magicline en France a été l’occasion pour nous d’observer l’état actuel du fitness français et de définir certaines tendances qui prennent forme. Nous avons interviewé Lucas Lefevre, responsable du marché France au sein du groupe Sport Alliance pour en savoir plus.
Bonjour Lucas, en tant qu’International Business Developer et responsable France, tu es chargé de l’entrée sur le marché français. Est-ce que ce marché a des particularités ?
« Je dirais que la particularité du marché français est d’être très concentré, avec de nombreuses franchises performantes et possédant de nombreux studios. Nous traitons actuellement avec plusieurs marques et chaînes de fitness réputées, qui sont très dynamiques et en croissance constante.
Également, tout comme en Allemagne, nous constatons en France une forte tendance aux discounters. Et en même temps, nous voyons actuellement un très fort développement de prestataires haut de gamme spécialisés dans le domaine du sport et de la santé, avec un groupe cible très spécifique et clairement défini. Le marché français se développe très fortement dans les deux sens. »
Quel est le statut général des clubs de sport français ?
« Le développement de nouveaux formats (entraînement hybride en direct et à distance, EMS, etc.) a amené de nombreux nouveaux types de clients dans les salles de sport. Pendant trop longtemps, le secteur a eu une réputation désuète, mais ces dernières années, il a beaucoup changé.
Il a fallu la pandémie pour montrer aux gens l’importance de l’exercice pour chacun d’entre nous. La Covid-19 a également poussé les associations et les propriétaires de salles de sport à s’unir et à parler d’une seule voix pour protéger les intérêts de ce secteur. Là encore, ce n’était pas aussi présent auparavant. Les studios et les prestataires de services de santé prennent donc de plus en plus d’importance en France – et auprès d’un groupe cible de plus en plus large ».
Quels défis les logiciels de gestion tel que Magicline doivent-ils relever face à une telle expansion ?
“En fin de compte, nous devons surmonter toutes les barrières à l’entrée imaginables : les obstacles juridiques, technologiques ou linguistiques d’un pays ne sont que quelques exemples parmi d’autres qui doivent être surmontés.
Nos premières conversations avec des studios de fitness en France nous ont montré le désir urgent d’accélérer significativement leur numérisation. En effet, les pratiques de fitness ont extrêmement évolué ces derniers mois. Les salles de sport doivent être présentes à tout moment et en tout lieu pour accompagner leurs membres dans leurs nouvelles méthodes d’entraînement à domicile ou en dehors de la zone d’entraînement.
Par conséquent, il est désormais essentiel de développer des offres flexibles et de communiquer de manière intensive avec les membres via des applications, des newsletters et des réseaux sociaux, même ou surtout pour le recrutement des membres.
Cela signifie donc que nous devons adapter notre technologie aux besoins du marché aussi rapidement que possible. En même temps, nous devons apprendre à bien connaître le marché. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est une tâche très excitante et palpitante qui nécessite une équipe extraordinaire – et nous l’avons ! »
Il a fallu la pandémie pour montrer aux gens l’importance du sport pour nous tous.
Lucas Lefevre
Comment perçois-tu personnellement les conversations avec les gérants de studios français et comment gèrent-ils la question controversée de la « Covid » ?
« C’est un moment très difficile pour tout le monde. Il y a encore beaucoup d’incertitudes. De nombreux gérants de salles de sport ne comprennent pas pourquoi ils doivent continuer à fermer. Ils ont investi beaucoup d’argent et d’énergie dans des concepts d’hygiène pour amener leur salle de sport à un niveau qui dépasse même les attentes.
Aujourd’hui, certains gérants craignent même de rouvrir car cela signifie la fin du soutien gouvernemental. Ils ne pensent pas que le nombre de nouveaux membres compensera les pertes.
Il nous incombe maintenant de montrer aux salles de sport de France que Magicline leur offrira de nouvelles possibilités de croissance et qu’elles pourront inspirer leurs membres. Nous sommes convaincus que les gens retourneront très vite en salle de sport ! »
L’Allemagne a-t-elle quelque chose à apprendre de la France ? Ou peut-être l’inverse ?
« Je vois des concepts et des formats très intéressants sur les deux marchés. Pour l’instant, nous profitons de notre expérience en Allemagne – après tout, nous travaillons avec plus de 4 100 exploitants de clubs de sport. Notre expérience nous aide à démarrer avec de nouveaux studios en France et à fournir les meilleurs conseils possibles. Mais je suis également impatient de m’inspirer des acteurs français. »
Que font les acteurs français différemment ?
« Difficile à dire, mais nous voyons encore beaucoup de gérants de salles de sport en France travailler avec leurs vieux tableaux Excel et des processus encombrants, alors que certains sont très avancés dans leurs processus numériques. Je pense que les petites salles de sport doivent absolument commencer par des outils et des services qui les aideront à développer leur activité. »
Cher Lucas, merci pour cette interview et bonne chance en France !
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